Yves nous a refait l’historique du lieu : découverte des orchidées sur ce site dans les années 2000, travail sur les corridors écologiques à définir pour le Scot à partir des ruisseaux côtiers (ils deviendront plus tard des trames vertes et bleues), mise en zone N de cette zone humide qui abrite des espèces protégées et négociation avec l’aménageur Sipo phylam dès 2018 pour laisser cette zone sans intervention, ni retournement, proposition pour une modification du projet de piste cyclable.

L’année dernière, nous étions très satisfaits de voir l’orchis brûlé bien présente dans cette partie protégée ; cette année semble moins favorable au développement des orchidées, est-ce un problème d’alimentation en eau ou de gestion de la parcelle ?

Qu’en est-il de l’urbanisation des Moinardes aujourd’hui ? La partie sud est en fin d’urbanisation et la partie nord est maintenant en cours d’urbanisation. Des zones arborées ont été gardées notamment le long de la zone industrielle des Fruchardières et les bassins d’orage réalisés.

La biodiversité est toujours intéressante. Nous avons commencé par la prairie humide avec la cardamine des prés, la scorsonère des prés, pas d’observation d’orchidées dans cette zone. Deux mares ont été maintenues, un bassin d’orage réalisé, des haies et des parties boisées ont été conservées. Nous avons observé en floraison la stellaire holostée, l’arum d’Italie, la véronique de perse, le lamier pourpre, le lierre terrestre, le trèfle des prés, le géranium herbe à Robert et les premières orchis morio, et… une coccinelle sur la potentille des montagnes !

Les oiseaux vus ou entendus aux Moinardes : moineau domestique, pie bavarde, pouillot véloce, pigeon ramier, étourneau sansonnet, mésange charbonnière, mésange bleue, merle noir, fauvette à tête noire.
Dans la zone industrielle des Fruchardières : huppe fasciée, accenteur mouchet, 2 pigeons bisets domestiques, 3 pigeons ramiers, pie bavarde, 2 bergeronnettes grises, bergeronnette de Yarrell, 2 goélands marins, 4 goélands bruns, 10 goélands argentés, 1 faucon crécerelle.
Merci André pour toutes ces belles observations. Merci René pour les explications sur l’eau et les bassins d’orage. Merci Philippe pour les observations des belles fleurs dioïques (plante ayant ses fleurs mâles et ses fleurs femelles sur des pieds distincts) du laurier sauce Laurus nobilis !
C’est important de protéger les berges de nos ruisseaux dans une ville qui s’urbanise de plus en plus, mais il faut le vouloir et faire le nécessaire pour y arriver, les ruisseaux vont dans la mer…
NB