Puits d’Enfer 25/03/18

Sortie APNO, dimanche 25 mars 2018, au Puits d’Enfer

37 personnes sont  présentes, malgré le changement d’heure, sur le magnifique site du Puits d’Enfer.  Les falaises granitiques sont le témoin de la montagne Hercynienne formée  il y a 330 millions d’années.  Aujourd’hui  la mer continue son travail d’érosion, et ronge peu à peu ces falaises. Le  projet d’aménagement Littoral 3 de cette zone littorale avec report de la route nous parait très pertinent et nous lui apportons tout notre soutien car c’est un enjeu majeur pour la restauration  de cet espace naturel. De plus, c’est un projet réaliste qui permettra de s’adapter à l’évolution du trait de côte et donc à la nécessité de prévoir le recul des infrastructures. Anne Marie Grimaud nous a présenté le dernier rapport du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) sur les zones les plus exposées.

Après avoir observé quelques plantes caractéristiques de cette corniche, notamment l’armérie maritime ( Armeria maritima), le cranson du Danemark (Cochlearia danica),  la criste marine (Crithmum maritimum),  le plantain corne de cerf ( Plantago coronopus) et  la bette maritime (Beta maritima), nous longeons la corniche avec ses roselières à roseaux (Phragmites australis) et joncs aigus ( Juncus acutus) ainsi que ses dunes fossiles  avec la mibore printanière une petite graminée  (Mibora minima),  l’immortelle (Helichrysum stoechas ), le raisin de mer (Ephedra distachya), l’oyat (Ammophila arenaria)… Sur notre parcours, nous observons et écoutons cormorans, goélands, tourne-pierre, bécasseaux,  cisticoles des joncs, alouettes, bouscarles de Ceti…. La route au niveau de l’anse du vieux moulin, très proche de la corniche, subit des dégradations fréquentes lors des tempêtes.

Nous rejoignons ensuite le parking de l’Abbaye pour cheminer sur le parcours du projet de la nouvelle route; nous notons la présence d’une ombellifère le maceron (Smyrnium olusatrum), de l’orchis  bouffon (Orchis morio), du lamier pourpre (Lamium purpureum), de la renoncule ficaire (Ranunculus ficaria) puis nous atteignons l’impasse du Fief St Jean. Dans les zones proches de la route, nous notons les boisements de pins, chênes, lauriers, cyprès, mimosas … Retour vers le parking du Puits d’enfer en passant devant le domaine de l’Estran. Nous regrettons que l’accord n’ait pas été donné pour autoriser le passage de la route au nord du domaine de l’Estran.

Le projet de l’aménagement du littoral concerne 60 hectares. L’objectif est de recréer un espace naturel dunaire d’un seul tenant et de donner à découvrir toute la partie arrière boisée et bocagère en le rendant accessible à la découverte par le public grâce à des sentiers piétons et des pistes cyclables. Pour que le projet soit pertinent et durable, la Ville et ses partenaires, le Conservatoire du littoral et le Département ont prévu de dévier la route entre le bas de la rue du Puits d’Enfer et la route départementale au niveau de l’abbaye, en s’appuyant sur la rue du Fief Saint-Jean. Notre parcours nous a permis de comprendre la pertinence et l’intérêt du projet.

N. Barot

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