Cette sortie organisée par l’APNO s’est déroulée dans le cadre des semaines Climat-Air-Energie organisées par les Sables d’Olonne Agglomération avec pour thème la séquestration du carbone dans le milieu naturel sur l’un des sites remarquables du Pays des Olonnes, à savoir les Bourbes de l’Allerie.
Après une explication sur le cycle du carbone dans l’environnement, le groupe de 35 personnes guidé par Nicole Barot et Patrick Guéguen a quitté le parking annexe de Sauveterre pour rejoindre le point de départ de cette ballade, le marais sablais afin de parcourir un transect marais salé, forêt dunaire et marais doux.
Ensuite le groupe a cheminé sur la piste cyclable puis le sentier forestier qui borde les Bourbes de l’Allerie ce milieu humide original de 20 ha situé dans une cuvette en arrière du massif dunaire, c’est une zone de tourbière alcaline sur sous-sol calcaire.
La forte sécheresse actuelle nous a même permis de mettre pied dans les Bourbes et ainsi même toucher la tourbe de ce milieu si particulier et propice à stocker le carbone.
La tourbe est issue d’un lent processus d’accumulation de matière organique dans le sol dans des conditions de saturation en eau et d’anaérobie (absence d’oxygène) piégeant ainsi le carbone.
La végétation contraste avec celle de la dune boisée de pin et de chêne vert, les aulnes et les saules poussent les pieds dans l’eau ! La fougère des marais Theliptéris palustris est présente elle a pratiquement disparu de Vendée) les Carex forment des touradons pour vivre au -dessus de l’eau . Les roselières sont constituées de Pragmites australien mais aussi de Massettes Typha latifolia et de Marisques Cladium mariscus aux feuilles très coupantes. La faune est aussi très riche, libellules , papillons, amphibiens, oiseaux notre ami André nous a fait entendre pic vert, corneille noire, rougegorge familier, pigeon ramier, cygne tuberculé, pie bavarde, gallinule poule-d’eau, geai des chênes, bouscarle de cetti, mésange charbonière, hirondelle rustique, hirondelle de fenêtre, merle noir, étourneaux sansonnets, pouillot véloce… C’est une zone intéressante sur le parcours des oiseaux migrateurs. Un tel écosystème sur une aussi petite surface est exceptionnel !
Mais n’oublions pas une zone humide type tourbière piège 4 fois plus de Carbone que la forêt et le séquestre pendant de longues années. D’où l’intérêt de garder en bon état de fonctionnement ces milieux.
Nicole Barot
