300 PERSONNES POUR « LA FABRIQUE DES PANDEMIES

Bonjour

La salle de 300 personnes du cinéma Grand Palace des Sables d’Olonne était complète ce jeudi 10 novembre pour assister à la projection/débat organisée par l’APNO autour du film « La Fabrique des Pandémies » en présence de la journaliste et réalisatrice du film Marie Monique Robin,

Après le film, le débat s’est orienté sur :

Préserver la biodiversité, c’est protéger notre santé

Si nous continuons à détruire notre biodiversité, nous risquons de faire disparaître l’espèce humaine, car nous faisons partie intégrante de cette biodiversité qui nous est nécessaire et avec laquelle nous sommes en perpétuelle interaction

« Sur un territoire, une biodiversité riche assure de nombreux services : pollinisation, épuration de l’eau et de l’air, qualité des sols… mais aussi régulation des organismes vecteurs ou réservoirs de maladies. Dans un écosystème riche en espèces vivantes variées, chacune est présente en effectif réduit. Les prédateurs vont, par exemple, réguler la population de petits rongeurs ou d’animaux porteurs de tiques. Ces animaux ou insectes, où logent de nombreux agents pathogènes, ne vont pas pulluler. Les virus et les bactéries finissent alors « dilués » dans cet ensemble complexe… Si on prend l’exemple extrême des élevages intensifs, on comprend bien à quel point le manque de biodiversité peut être dangereux d’un point de vue sanitaire. Ce sont des endroits clos où l’on concentre de denses populations d’animaux au matériel génétique similaire : le jackpot pour un pathogène. » (Serge Morand écologue au Cirad) 

Quelles solutions avons-nous ?
* Diversifier les modes de productions des produits agricoles :  Agroécologie, agroforesterie, systèmes agro-sylvo-pastoraux…
* Protéger les forêts anciennes qui jouent un rôle dans les équilibres hydrologiques, la température locale et le stockage du carbone. La plantation d’arbres est loin d’être suffisante surtout en monoculture qui n’apporte aucune biodiversité.
* Augmenter la biodiversité dans notre environnement en gardant des zones moins « tondues » dans nos espaces verts, parcs et jardins. La gestion différenciée permet aux plantes d’effectuer leur cycle de vie complet en redonnant des graines et d’assurer hébergement et alimentation à un plus grand nombre d’espèces qui vont se succéder tout le long de l’année
* Manger moins de viande :  par exemple, le soja importé du Brésil pour nourrir les animaux entraîne la destruction des forêts tropicales
.* Manger bio et local : les pesticides sont nuisibles pour notre santé. Il est important de faire le lien entre la biodiversité extérieure et notre biodiversité interne : plus notre microbiote sera diversifié, plus nous serons immunisés contre les agressions extérieures.Plus nos enfants seront exposés précocement à l’environnement, à un environnement non sur-hygiènisé, plus ils créeront facilement des anticorps naturels contre les infections microbiennes.
* Approche pluridisciplinaire et globale « One Health » : prise de conscience des liens étroits entre la santé humaine, celle des animaux et l’état écologique global. 
https://www.anses.fr/fr/content/one-health
* Eradiquer la pauvreté : tant qu’on vit dans la pauvreté, on ne peut pas s’occuper de protéger la nature, on ne peut pas avoir accès à une nourriture saine et une santé de qualité.
* Regrouper nos forces pour influencer les décisions politiques nationales et locales
Plus nous serons nombreux à aller dans le sens de la santé planétaire….
https://apno.fr/adhesion/ 

Conclusion :« Il faut revoir notre modèle économique, notre rapport au vivant » 

Pour plus d’informations https://www.lafabriquedespandemies.com/