50 ème anniversaire de la convention de Ramsar.
Thème : « Agir pour les zones humides c’est agir pour l’humain et la nature »
Les bourbes de l’Allerie constituent une petite zone humide de 20ha très particulière et originale. C’est un endroit surprenant de la forêt d’Olonne où l’on retient la confrontation de la dune boisée et celle d’un milieu aquatique d’eau douce. Cette cuvette de 20ha récupère les eaux douces du bassin versant et se retrouve sous l’eau une grande partie de l’année. Il s’agit d’un bas-marais tourbeux sur sous- sol calcaire.
Les arbres, aulnes et saules sont souvent les pieds dans l’eau et entourent différentes roselières constituées de marisques, de massettes ou de roseaux. Les carex poussent à la verticale pour se mettre hors d’eau et constituent des touradons. Une flore et une faune spécifique se maintiennent dans ces lieux, relativement impénétrables et difficiles d’accès, 66 espèces d’oiseaux ont été relevés, c’est une zone d’alimentation pour l’Aigrette garzette ou de nidification pour le Busard des roseaux.
L’abandon d’activités traditionnelles comme le maraîchage et le pâturage a contribué à faire évoluer le milieu en bois marécageux, le milieu se ferme progressivement. Le parcellaire est important, l’APNO est propriétaire de 2ha et le conservatoire du littoral et des espaces lacustres a racheté de nombreuses parcelles. En 2012 une mare a été creusée sur une parcelle APNO, afin de favoriser le développement d’espèces comme les libellules et de renforcer le stockage de l’eau superficielle.
Le maintien de la biodiversité et d’espèces remarquables reste un objectif prioritaire pour l’APNO
Pour 2022 un projet de diagnostic fonctionnel est envisagé avec le Conservatoire des Espaces Naturels des pays de Loire, les tourbières sont considérés comme des écosystèmes les plus efficaces en terme de stockage de carbone.
Ces zones fragiles subissent une pression touristique et urbanistique très forte…en ce dimanche matin les « vttistes » étaient nombreux à pratiquer leur activité sur des chemins interdits aux vélos et déjà bien endommagés par le passage des chevaux qui mettent à nu les racines des arbres !
Nicole Barot
