Sortie du 30 juillet au Puits d’Enfer

Une quarantaine de personnes étaient présentes à cette sortie consacrée aux enjeux de préservation de la nature sur la corniche du Château d’Olonne.

Cette sortie s’est déroulée par temps frais mais ensoleillé.

Le site du Puits d’Enfer est un espace remarquable et très fréquenté, un nouveau projet de renaturation et de protection de ce site se prépare après l’annulation en 2020 du très beau projet qui aurait dû se concrétiser en 2019 ; il y a urgence !!!

Dépot de sel autour d’une bassine
Végétation le long des falaises
Filon de pegmatite dans les gneiss

Un grand nombre d’habitats du site sont menacées par le piétinement, les vélos, les poussettes et autres moyens de locomotion électriques. Ces habitats particuliers concernent des espèces rares et vulnérables. Les falaises de granite ou de gneiss sont géologiquement remarquables et nous révèlent les racines d’une montagne Hercynienne formée il y a environ 350 millions d’années par la collision de deux continents. Ce littoral falaise est fragilisé par l’arrivée d’eau douce de surface, propice au développement d’une flore particulière que l’on retrouve dans les fissures de la roche : samole de Valerand (Somolus valerandi), spergulaire des rochers (Spergularia rupicola), statice de Dodart (Limonium dodartii), céléri (Apium graveolens), rumex des rochers (Rumex rupestris)*.

Roselière avec roseau, salicaire, pulicaire dysenterique et Baccharis à feuilles d’arroche
Roselière
Dune abîmée par le piétinement

Une roselière s’installe en haut de falaise, caractérisée par le roseau commun (Phragmites australis), la salicaire (Lythrum salicaria), le céleri (Apium graveolens), la douce- amère (Solanum dulcamara), la pulicaire dysentérique (Pulicaria dysenterica) et les joncs piquant (Joncus acutus) et maritime (Juncus maritimus), le scirpe-jonc (Scirpoides holoschœnus) ; sur le sentier, nous observons un petit oiseau caractéristique du milieu : la cisticole des joncs (Cisticola juncidis).

En alternance avec ces zones humides, sur le haut des falaises, on retrouve des dunes fossiles témoins d’une époque où le niveau de la mer était plus élevé. Ces dunes contiennent des espèces protégées, elles sont fragiles et terriblement menacées par le piétinement. Nous avons pu observer la silène de Porto ou silène des ports (Silene portensis)**, la jasione des montagnes (Jasione montana) peut-être sa variété littoralis, l’hélianthème tacheté (Tuberaria guttata ) dans une zone très fragilisée. Plus loin une petite dune est bien conservée. On y retrouve l’immortelle des dunes (Helichrysum stoechas), le raisin de mer (Ephedra dystachia), le chondrille à tige de jonc (Chondrilla juncea), les queues de lièvre (Lagurus ovatus), le panicaut champêtre (Eryngium campestre).

Observation de bécasseaux sanderling
Observation des dunes perchées

Dans l’anse de la Parée, nous observons le ballet des oiseaux marins sur la grève ; des bécasseaux sanderling (Calidris alba) s’envolent. Nous observons aussi le nouvel aménagement des Voiles de Cayola, un réaménagement en zone protégée qui a augmenté considérablement son emprise au sol en bétonnant la quasi-totalité de sa surface. C’est certes luxueux mais nombre de ses aménagements seraient à revoir tels que les spots éclairant l’anse, forts préjudiciables à la nature.

Les Voiles de Cayola

* Espèce bénéficiant d’une protection intégrale au niveau national

** Espèce classée vulnérable en Pays de la Loire

Les plantes rencontrées lors de la sortie sont présentées dans la rubrique BIODIVERSITE.

Pour plus d’informations sur les oiseaux, vous pouvez visiter le site Oiseau.net en cliquant sur le nom de l’oiseau.